vendredi 29 mars 2024

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A Paris, le statut de l’animal, à Milan des statues d’animaux

Curieuse coïncidence : le même jour, le 15 avril, était présenté le Pavillon de la France à l’expo de Milan (une expo dont les animaux sont bannis) et les députés votaient la reconnaissance de la sensibilité des animaux dans le Code civil…

Alain Berger, Commissaire général de la France pour l’exposition universelle de Milan, a présenté le pavillon de la France à cette exposition (cf. Nouvelles fraîches de ce même Blog). Rappelons que le thème de cette exposition est « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». La France se doit donc de part son statut de puissance agricole, de figurer au 1er rang des Nations participantes. Son pavillon sera ainsi placé tout à côté du pavillon de l’Italie, pays hôte. A l’occasion de cette présentation, la presse a appris que la présence physique des animaux était interdite par les organisateurs. Motif officiel : des difficultés techniques (évacuation des déchets,…). De plus, les 6 pavillons thématiques retenus sont exclusivement consacrés au végétal (riz, cacao, café, fruits et légumes,…). D’où un sentiment de malaise autour d’une exposition universelle tournée vers l’agriculture et l’alimentation ne reposant que sur le végétal et bannissant les animaux. Un malaise que les organisateurs français ont du mal à cacher, même s’ils assurent vouloir faire le maximum pour mettre en avant (de façon virtuelle) l’élevage et les produits issus des animaux. Depuis les origines, l’agriculture repose sur la culture et sur l’élevage : comment l’expo de Milan peut-elle tourner le dos à des millénaires d’histoire agricole ?

Ca n’a évidemment rien à voir, mais la coïncidence est troublante : l’Assemblée nationale a voté ce même mardi 15 avril un amendement visant à introduire le statut de l’animal dans le Code civil. Cette évolution du droit est contraire à l’engagement formel du président de la République, comme le rappelle Xavier Beulin dans une lettre ouverte à François Hollande. Le gouvernement laissera-t-il adopter ce texte ou fera-t-il pression sur le Parlement pour qu’il renonce à cette initiative ? Quoiqu’il en soit, à Milan à Paris, ou ailleurs, la question de la relation de l’homme à l’animal est en train de devenir un sujet majeur !