jeudi 28 mars 2024

Visiteurs : 824 013   

Nouvelles fraîches

Régionales : Xavier Bertrand en campagne chez les agriculteurs

Député-Maire (UMP) de Saint Quentin, Xavier Bertrand doit conduire la liste de son parti pour les élections régionales de décembre prochain dans la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Il recevait la semaine dernière le congrès des producteurs de pommes de terre (UNPT- lire plus haut) et l’intervention qu’il a faite ne laissait aucune place au doute : il était clairement en campagne auprès des agriculteurs : « vous devez être plus présent dans le débat médiatique, a-t-il déclaré. Engagez vous davantage en politique. Ceux qui sont contre l’agriculture s’engagent. Alors engagez-vous ». Il a appelé à ce que l’agriculture « ne soit pas sacrifiée à des accords électoraux avec les Verts ». « Il faut clairement regarder la place de votre filière dans notre future grande région » a-t-il ajouté en se prononçant en faveur de la construction du canal Seine Nord. Xavier Bertrand doit par ailleurs intervenir cette semaine devant l’AG de l’Union des syndicats agricoles (FNSEA) de l’Aisne. Cela s’appelle labourer son terrain, non ?

Sopexa : un directeur pour le printemps ?

Après le départ de Cécile Bassot en juillet dernier, Jean-René Buisson, président du groupe Sopexa, s’était engagé à recruter un nouveau directeur général (cf. notre Blog du 7 juillet). Il a pris son temps, et le conseil d’administration a fait preuve d’une grande patience. Mais cette période de vacance à la DG du groupe pourrait prendre fin. Selon nos informations, un nouveau DG devrait être nommé au mois de mars. A suivre !

Plans de campagne : c’est pas fini

Dans un arrêt du 12 janvier dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a remis le dossier des plans de campagne au goût du jour. On se souvient que la France avait été condamnée, en janvier 2009, à devoir recouvrir ces aides au secteur des fruits et légumes jugées illégales. La France avait pris son temps pour régler ce problème, et les ministres de l’Agriculture successifs (Bruno le maire et Stéphane Le Foll) avaient fait en sorte que ce recouvrement soit le moins douloureux possible pour les OP ou les producteurs concernés. Beaucoup a été fait (près des deux tiers des sommes ont été remboursées), mais il reste encore des dossiers à régler. Saisie par la Commission, la CJUE vient donc de condamner la France pour ne pas avoir prise « dans le délai prescrit, toutes les mesures nécessaires afin de récupérer auprès des bénéficiaires les aides d’État déclarées illégales et incompatibles avec le marché intérieur ». Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture assure que le gouvernement « poursuit ses efforts afin d’écarter tout risque pour l’Etat d’être condamné à des sanctions et à des astreintes financières ». « Les autorités françaises veillent à ce que la procédure soit mise en œuvre de manière individualisée afin de tenir compte de la situation particulière de chacun des redevables et de mobiliser tous les moyens compatibles avec la règlementation communautaire pour les accompagner » ajoute le ministère.

Viande : le PE vote en faveur de l’indication de l’origine pour les produits transformés

La viande utilisée comme ingrédient dans des aliments transformés, comme les lasagnes, devrait être étiquetée en fonction du pays d’origine, comme c’est déjà le cas pour la viande bovine fraîche. C’est le sens d’une résolution adoptée le 11 février par le Parlement européen. Il y a eu 460 voix pour, 204 voix contre et 33 abstentions. Le groupe du parti populaire européen (PPE) s’est divisé sur cette question, mais les députés français (issus de l’UMP) ont voté pour. C’est le cas d’Angélique Delahaye qui se « réjouit » de ce vote. « Les consommateurs demandent plus d’information et plus de transparence » indique-t-elle tout en ajoutant qu’il faudra « être attentif à ce que cette proposition, pertinente dans le fond, ne se transforme pas en usine à gaz qui n’aura que pour effet de détourner une nouvelle fois les citoyens européens et les entrepreneurs de l’Union européenne ». De son coté, la délégation socialiste française écrit, bizarement, que « la Commission européenne, soutenue par la droite européenne, y compris sa composante française l’UMP, cherche à tailler en pièces l’aspiration des citoyens à une véritable transparence quant au pays d’origine de la viande utilisée dans les aliments transformés » ! Enfin, pour le ministère français de l’Agriculture « l’indication de l’origine de la viande doit être appréhendée comme un dispositif de valorisation des produits européens et non comme un élément visant à déstabiliser le marché intérieur. Cet effort commun de vérité et de transparence doit, par ailleurs, permettre de sécuriser nos filières européennes ».