mardi 16 avril 2024

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Le Sival a tenu toutes ses promesses

+10 % en fréquentation, un salon comble, des allées bondées, de nombreuses affaires signées : la 30ème édition du Sival a été un grand succès.

Plus de 22 000 visiteurs (+ 10 % par rapport à 2015) ont arpenté les allées du Sival, le salon international des techniques de productions végétales, qui s’est tenu à Angers du 12 au 14 janvier. « Cette forte progression confirme le dynamisme de toute la filière du secteur végétal ressenti dans les allées du Salon au cours de ces trois jours » constatent les organisateurs. Et en effet, le climat est plutôt positif pour les filières viticoles, arboricoles, cidricoles et du maraîchages. Même si, pour cette dernière, un début d’hiver trop doux a négativement impacté certaines productions. « Trois cultures, chou, salade et mâche, se sont retrouvées en surproduction climatique, avec des conséquences classiques : télescopage des productions, afflux de ces légumes sur les marchés et effondrement des cours » explique Jacques Rouchaussé. Le président de Légumes de France a annoncé qu’il comptait demander l’extension de l’année blanche sur les annuités bancaires pour les producteurs de légumes lors de son entrevue avec Stéphane le Foll le 19 janvier. Il a certainement pu lui en toucher un mot le 13 janvier en soirée, puisque le ministre de l’Agriculture, s’il n’est pas venu visiter le salon cette année, était présent à la soirée de gala de cette 30ème édition. A cette occasion, le ministre a annoncé la mise en place d’une mission d’appui au CTIFL sur le devenir du réseau des stations régionales d’expérimentation. C’est Hervé Piaton, inspecteur général de l’agriculture, qui a déjà conduit la mission sur le financement du CTIFL, qui est chargé de ce dossier. Notons enfin que le Sival a également reçu la visite de Dominique Pottier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle et auteur du rapport “Pesticides et agro-écologie : les champs du possible”. Il a pu ainsi faire le point sur le plan Ecophyto 2. S’il a implicitement reconnu que la législation française était plus contraignante que les règles européennes, il a déclaré : « je ne suis pas certain qu’il faille s’aligner sur un moins disant européen. En revanche, il faut lutter contre les tricheurs, les trafics,… ». « L’Europe fixe un cap, a-t-il ajouté. Est-ce que l’on peut aller au-delà ? Je pense que oui. C’est ce qui nous permettra de gagner à l’avenir ». Un enthousiasme qui ne semblait pas partagé par les représentants des producteurs présents.