mardi 16 avril 2024

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Nouvelles fraîches

Europe, l’heure du français ?

Brexit oblige, les institutions européennes devront très vite se poser la question de l’anglais, actuellement langue quasi-officielle de l’UE. La France a une énorme carte à jouer. En effet, à l’origine de ce qui est devenu l’Union européenne, le français était la langue partagée par l’ensemble des institutions. Plusieurs raisons à cela : « trois pays sur six avaient le français comme langue officielle ou comme une de leurs langues officielles (France, Belgique, Luxembourg), et la plupart des personnalités, éduquées avant la vague américaine de l’après-guerre, parlaient français » (1). Mais après l’entrée du Royaume-Uni, puis avec les élargissements successifs, l’anglais s’est peu a peu imposé et a fini par détrôner le français. Ainsi, « la part de textes initialement rédigés en français, qui s’élevait à 16,5 % en 2005, n’atteint plus que 5 % aujourd’hui (en 1997, 45% des textes étaient rédigés en anglais et 40 % en français !) » (2). François Hollande saisira-t-il cette opportunité ?

PS : le Brexit, choix souverain des Britanniques, ne doit pas faire oublier le passé et notamment que ce vendredi 1er juillet, nous célébrons le 100ème anniversaire de la bataille de la Somme. Plus meurtrière que Verdun (1 million de victimes essentiellement britanniques et allemandes), elle a également contribué à repousser les troupes du Kaiser. Des célébrations sont programmées cette semaine en présence de la famille royale d’Angleterre. François Hollande n’a pas jugé utile d’y participer…

(1) : Contrepoints.org du 25 juin

(2) : revue Paysans mai-juin 2016

Pommes de terre : hausse des emblavements

L’UNPT vient de publier un point sur les emblavements en pommes de terre en France. Ils sont en hausse de 5,3 % par rapport à 2015 à 125 250 ha. Les hectares supplémentaires sont essentiellement observés en Nord-Pas de Calais (+ 2 980 ha), en Picardie (+ 1 450 ha) et en Haute-Normandie (+ 880 ha). Seules la Bretagne (- 0,4 %) et l’Ile de France (- 1,6 %) sont en léger recul. Toutefois, note l’UNPT, « plusieurs centaines d’hectares seraient perdus au niveau national, suite aux intempéries et excès d’eau de la fin mai / début juin ».

Bananes : des contrats d’insertion en Martinique

Le fonds d’assurance formation du travail temporaire (FAF.TT) a accompagné Randstad et Banamart dans la mise en place de contrats d’insertion professionnelle intérimaire (Cipi) pour neuf producteurs de bananes en Martinique. Cette opération a permis à 13 personnes éloignées de l’emploi d’accéder au métier d’ouvrier agricole, indique faf.tt. Le FAF.TT a financé ces parcours d’insertion dans l’emploi à destination d’un public mixte (hommes, femmes, jeunes, seniors, travailleur handicapé) qui ont permis de former 13 personnes au métier d’ouvrier agricole polyvalent en février/mars 2016. Suite au Cipi, quatre intérimaires ont été embauchés en CDI par un producteur de bananes, quatre autres intérimaires ont suivi une action de formation préalable au recrutement financée par Pôle emploi. Les autres ont souhaité se réorienter vers d’autres secteurs d’activité. L’action sera renouvelée très prochainement avec un nouveau groupe de stagiaires et de nouveaux producteurs. 


L’APCA demande une réorganisation de la production laitière

A l’occasion de la session des Chambres d’agriculture qui s’est tenue le 23 juin à Paris, l’Assemblée permanente a adopté un texte appelant à une réorganisation structurelle de la production laitière. Les Chambres demandent « aux opérateurs économiques de l’amont, syndicats, organisations de producteurs et coopératives de construire une organisation des producteurs capable de peser réellement dans la négociation du prix payé aux éleveurs ». « Une véritable réorganisation de la production laitière par bassin est indispensable afin d’éviter de subir une restructuration sauvage (.) Il faut notamment renforcer la compétitivité des systèmes les plus résilients et identifier des alternatives à la production laitière pour les exploitations les plus fragiles » conclut l’APCA.

FNPF : halte à la guerre des prix

« La concurrence entre enseignes fait rage à nouveau. Malgré des niveaux de production peu élevés, on demande à la production d’assumer la guerre des prix » écrit la FNPfruits dans un communiqué. « Les producteurs de fruits n’accepteront pas de faire les frais de ces opérations » poursuit la fédération qui dénonce des opérations de ventes à perte (ex. pêches blanches, Calibre B à 1,49 € le kilo). La FNPFruits annonce de prochaines opérations de relevés de prix et d’origines dans les magasins et décernera (comme récemment Légumes de France, cf. notre Blog du 6 juin) le prix du mauvais distributeur.

Mc Do contractualise avec Florette et Oceane

McDonald’s France, Florette Food Service, et la coopérative Océane ont décidé de prolonger pour trois ans le contrat d’approvisionnement en tomates, contrat signé pour la première fois en 2013. Ce contrat porte sur 1 000 tonnes de tomates charnues achetées par an à prix fixe par Florette Food Service. « Par ce contrat, McDonald’s France et Florette Food Service sécurisent leurs approvisionnements en tomates d’origine française et s’affranchissent ainsi des fluctuations de prix subies par tous les maillons de la filière » annoncent les trois entreprises dans un communiqué commun. 


Inondations : anticiper les risques

Après les inondations de fin mai – début juin, Légumes de France et la FNSEA ont rencontré le Crédit Agricole afin d’identifier les solutions adaptées pour aider les producteurs touchés à passer ce cap difficile tout en préservant leur capacité d’investissement pour l’avenir. « Les différentes organisations se sont accordées sur la nécessité d’agir de manière urgente. Le Crédit Agricole a réaffirmé son engagement aux côtés des agriculteurs en difficulté » indique un communiqué. « Au-delà des mesures à court terme, les organisations ont affirmé leur volonté de travailler ensemble sur l’amélioration des outils permettant aux producteurs de sécuriser leur activité et d’anticiper les risques » concluent les trois organisations.