vendredi 29 mars 2024

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Nouvelles fraîches

CESE : la loi montagne « manque de souffle »

Le Conseil économique, social et environnemental a rendu son avis sur la loi montagne qui a été présenté le 14 septembre en Conseil des ministres. Cette loi « manque de souffle » estime Michèle Nathan rapporteur de l’avis (groupe CFDT). L’avis a été adopté à l’unanimité. Le CESE constate que « l’exposé des motifs du projet de loi annonce une politique ambitieuse pour compenser les contraintes géographiques et climatiques de la montagne, valoriser ses atouts et répondre aux besoins des populations ». Mais ajoute le conseil, le projet de loi « prévoit des mesures utiles sur des sujets importants, mais trop partielles et insuffisamment stratégiques pour répondre à la vision générale annoncée ». Seuls deux articles (sur 28) sont consacrés à l’agriculture. Le CESE « s’étonne, alors que l’exposé des motifs affirme la volonté́ de soutenir une ‘croissance endogène’ en montagne, que ce chapitre soit restreint et appelle à accompagner agriculture, industrie et artisanat en montagne ». De son côté, le Conseil d’Etat a sèchement recadré ce projet de loi. Il dénonce la mauvaise « organisation du travail gouvernemental » qui n’a pas permis la saisine des organisations consultatives (dont le CESE) dans de bonnes conditions. Pire, il qualifie l’étude d’impact, obligatoire, de ce projet de loi, « d’indigente ».

Coface : l’agroalimentaire français passe en « risque élevé »

Dans une note intitulée « Economie française : une dynamique temporairement troublée », la Coface fait le point sur la situation économique du pays. « L’économie française bénéficie d’une tendance toujours positive, malgré un deuxième trimestre impacté par des chocs externes » comme les inondations écrit la Coface. « La dynamique des défaillances d’entreprises restera baissière sur l’année » poursuit le spécialiste de l’assurance-crédit. Ce qui n’est pas le cas pour tous les secteurs. Ainsi « l’agroalimentaire enregistre une hausse des défaillances de 3,2%. Les agriculteurs souffrent de mauvaises récoltes, notamment les céréaliers français qui ne verront pas leurs prix augmenter car le reste du monde a bénéficié d’un climat clément. Le secteur est dégradé en ‘risque élevé’». « En juillet 2016, poursuit la Coface, ce secteur enregistre une troisième hausse consécutive de ses défaillances (+2,8%). La viande (13% du poids des défaillances du secteur) est la filière la plus exposée avec une augmentation de 13% des défaillances ». Petite lueur d’espoir, « alors que les prix mondiaux de la viande baissent de 9% sur un an, ils résistent pourtant en France, en augmentant de +0,2% sur un an en juillet 2016 ».

La mauvaise moisson inquiète le secteur amidonnier

On sait déjà que la récolte de blé sera en forte baisse avec des rendements annoncés en retard de 30 %. Mais la qualité des grains sera également affecté avec un poids spécifique « très en dessous des grilles contractuelles de qualité́ » et un taux de protéine « plus élevé́ qu’à l’accoutumé » constate l’Union des syndicats des industries des produits amylacés (Usipa). « Le blé́ collecté se révèle donc difficile à travailler et le process de fabrication s’en trouve ralenti, notamment pour l’amidon, en raison d’une perte de débit et d’une baisse des rendements d’extraction en atelier de production, ce qui pèse sur les coûts de production » indique l’Usipa. « Chacun des amidonniers a noué un dialogue constructif avec ses fournisseurs pour trouver les solutions les plus adaptées afin d’obtenir un niveau de qualité́ satisfaisant » conclut l’organisation.

UE/Concurrence : après Apple, McDo ?

Dans une interview accordée au site Euractiv.fr (16 septembre), Margrethe Vestager, commissaire européen à la Concurrence, indique qu’après la condamnation d’Apple, d’autres sociétés américaines, dont Mac Doanld’s sont dans le collimateur de ses services. « J’ai beaucoup de dossiers concernant des sociétés américaines ! (.) Nous avons encore besoin de réponses pour l’affaire Google, mais Amazon, McDonalds, et d’autres sociétés américaines très connues, sont déjà sur la liste » déclare-t-elle.

Ukraine : le bras de fer continu entre l’UE et la Russie

L’Union européenne a prorogé de six mois l’application des mesures restrictives de l’UE qui visent les actions menées contre l’intégrité́ territoriale, la souveraineté́ et l’indépendance de l’Ukraine. Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE frappant 146 personnes et 37 entités. Elles ont été prorogées jusqu’au 15 mars 2017. Rappelons que les sanctions économiques sont en vigueur jusqu’au 31 janvier 2017. Pour sa part, l’embargo russe sur les produits alimentaires occidentaux (UE, Etats-Unis, Australie,…) est en vigueur jusqu’au 31 décembre 2017.