jeudi 18 avril 2024

Visiteurs : 827 263   

Nouvelles fraîches

Bananes : l’Irlandais Fyffes devrait passer sous contrôle japonais

Un bouleversement d’importance est attendu dans le marché international de la banane. L’Irlandais Fyffes, quatrième opérateur mondial, devrait accepter l’offre d’achat déposée par le négociant japonais Sumitomo. Cette entreprise contrôle 30 % des importations de bananes de son pays et possède des plantations aux Philippines et un réseau de distribution en Asie. La proposition de Sumitomo est accueillie avec bienveillance par les dirigeants de Fyffes. « Nous estimons que cette transaction représente une proposition convaincante pour nos actionnaires et qu’elle cristallise la valeur substantielle créée au cours des dernières années via les différents développements stratégiques et les bonnes performances opérationnelles de notre groupe », a déclaré David McCann, président de Fyffes, dans un communiqué. Rappelons qu’en 2014, Fyffes avait échoué dans sa tentative de prendre le contrôle de Chiquita. La major américaine avait préféré l’offre de deux groupes brésiliens Cutrale et Safra.

Loups : José Bové ne suit pas la position de son parti

« Le plafond de prélèvements autorisés, 36 loups jusqu’au 30 juin 2017, a déjà été atteint » apprend-on dans un courrier de deux parlementaires européens adressé à Ségolène Royal et à Stéphane Le Foll. Les auteurs sont deux élus du Sud-Ouest : Eric Andrieu (PS) et José Bové (Europe écologie Les Verts). Cette lettre, datée du 1er décembre, évoque « plusieurs attaques » de troupeaux d’ovins dans le Sud-Aveyron ; des attaques « vraisemblablement causées par le loup » où « des dizaines de brebis ont été tuées » et « de nombreuses autres sont blessées ». Les deux parlementaires européens souhaitent que le plafond de prélèvements autorisés soit « renforcé d’urgence ». Ils demandent aux deux ministres de « prendre de nouvelles dérogations ». Notons que le Conseil fédéral des Verts, le parti de José Bové, a adopté, début juillet 2016, une motion sur le loup. Si le texte paraît équilibré, la motion rappelle toutefois l’opposition de EELV aux « tirs de prélèvements, qui ont montré leur inefficacité à diminuer les attaques sur les troupeaux ». Ce qui n’est pas la position de José Bové. EELV annonce l’organisation d’une convention sur le loup avant la fin du premier trimestre 2017.

La Pac au programme du Parlement européen

Le Parlement européen se réunit cette semaine (du 12 au 15 décembre) en session plénière à Strasbourg. A cette occasion, il débattra notamment sur le rapport d’Angélique Delahaye (PPE – France) sur « les outils de la PAC permettant de réduire la volatilité des prix sur les marchés agricoles ». Ce rapport fait des propositions sur la structuration des filières par la contractualisation ; la garantie des revenus par des systèmes de fonds mutuels subventionnés et garantis par la Commission européenne ; et la transparence des marchés via des observatoires et indicateurs européens de prix de référence. Il y aura également une discussion sur l’adhésion de l’Équateur à l’accord commercial UE-Colombie et Pérou.

Perspectives à moyen terme des marchés agricoles de l’UE

La DG Agri a publié, le 6 décembre, un rapport sur les perspectives à moyen terme pour les marchés agricoles de l’UE (2016-2026). Ce rapport envisage, pour les produits laitiers, une croissance modérée de la production mondiale, croissance qui serait alignée sur la hausse de la consommation. L’UE devrait devenir le premier exportateur mondial de produits laitiers avant la fin de cette décennie, la Nouvelle-Zélande étant en deuxième position. Mais 85 % de la production européenne sera consommée sur le marché intérieur. En viande, le rapport table sur une légère baisse de la consommation au sein de l’UE, à l’exception de la volaille (mais la hausse prévue est très faible). La production de viande bovine au sein de l’UE devrait baisser modérément, alors que celle de viande porcine pourrait connaître une légère hausse, tirée par la demande à l’exportation. Pour les grandes cultures, le rapport prévoit un prix moyen des céréales entre 160E/t et 170 E/t ; le remplacement du colza par le soja devrait se poursuivre. Quant au sucre, la fin des quotas en 2017 devrait se traduire par une augmentation massive de la production. Enfin, le rapport anticipe une poursuite de la baisse de la consommation de fruits et légumes, d’huile d’olive et de vin, sans baisse toutefois en valeur pour ces filières, la baisse de la consommation en volume devant se faire au profit d’une production plus qualitative et donc mieux valorisée.

Légère baisse des exportations de pommes de terre

Les exportations de pommes de terre de conservation ont connu une légère baisse (-2 %) en octobre 2016 par rapport à octobre 2015. Les volumes exportés s’établissent à 93 552 tonnes. En revanche, les prix sont en hausse avec un prix moyen de 320 E/t (+ 8 %). En valeur, les exportations françaises ont généré un chiffre d’affaires de 30 millions d’€ au mois d’octobre (+6%).