vendredi 19 avril 2024

Visiteurs : 827 672   

Deux petites choses sur les Etats généraux

Emmanuel Macron a prononcé un long discours le 11 octobre à Rungis, à l’issue du premier chantier des Etats généraux de l’alimentation (EGA). Nous ne reviendrons pas sur l’ensemble des annonces qui ont été amplement commentées dans la presse. Nous nous contenterons de souligner deux faits.

  •  esprit de la loi es tu là ? : c’était promis, juré, si les EGA avaient été lancés très rapidement, en plein été, c’est parce qu’il fallait faire vite. Le but était d’aboutir à un résultat avant le démarrage des négociations commerciales à l’automne. « Je souhaite que nous trouvions des réponses (…) dès les prochaines négociations commerciales » avait déclaré le Premier ministre Edouard Philippe le 20 juillet, jour du lancement des EGA. Pour répondre à cette question du partage de la valeur, Emmanuel Macron annonce à Rungis «  la mise en place d’une contractualisation rénovée avec un contrat qui serait proposé par les agriculteurs et non plus par les acheteurs ». « Nous modifierons la loi pour inverser cette construction du prix qui doit pouvoir partir des coûts de production » ajoute-t-il. La loi est attendue pour 2018. Et d’ici là ? « Les négociations commencent dans quelques semaines et je souhaite à cet égard un engagement clair de toutes les parties prenantes en ce sens auprès des ministres et sans attendre la loi, espère le président. Ce qui veut dire que la proposition que vous venez d’énoncer est retenue, elle sera traduite dans la loi, les prix seront construits à partir des coûts de production et que je souhaite que les négociations commerciales qui commencent dès novembre puissent refléter l’esprit de la loi à venir et faire l’objet d’un engagement de toutes les parties à ces négociations sous l’autorité́ des ministres ». Espérons !
  • nous avions compris que ce sujet des EGA, de la formation des prix agricoles, de la transition vers une alimentation saine et durable, était hyper important. Sauf que, dimanche soir, au cours d’une longue interview télévisée (près d’une heure et demi) du président, il n’a pas été une seconde question de cela. Les mots ‘agriculture’ et ‘alimentation’ n’ont même pas été prononcés. Important, dites vous ?