Certains Etats européens poussent pour une conclusion rapide de l’accord commercial. D’autres préfèrent attendre.
Les capitales européennes s’agitent autour du projet d’accord commercial entre l’UE et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). 7 pays (Allemagne, Pays-Bas, Espagne, République tchèque, Portugal, Lettonie, Suède) demandent à l’actuelle Commission de conclure cet « accord historique » indique l’AFP, citée par la presse française. « « L’Union européenne ne peut se permettre de céder à des arguments populistes et protectionnistes en matière de politique commerciale » écrivent-ils. Mais d’autres pays, dont la France, la Pologne, la Belgique et l’Irlande ont fait part de leur « préoccupation » par rapport à ce traité, et notamment ses répercutions sur l’agriculture européenne. Nouveau député européen (LREM), le Français, et ancien président des Jeunes agriculteurs Jérémy Decerle, résume les craintes de ces pays : « nous exprimons des inquiétudes sur les conséquences possibles d’un accord avec le Mercosur sur la durabilité́ de notre agriculture, la qualité́ de notre alimentation et la santé des consommateurs », explique-t-il. Pour lui, « cet accord relève du ressort de la nouvelle Commission qui sera en place à l’automne et non de la Commission sortante ». Même tonalité chez Aurore Lalucq au nom de la Délégation française du groupe S&D au Parlement européen : « il faut suspendre ces négociations. Il est plus que temps de remettre le commerce à sa place, c’est-à-dire au service de la société et du bien commun » écrit-elle. « Les eurodéputés français du groupe des Socialistes et Démocrates demandent, une fois de plus, que soit donné un coup d’arrêt aux négociations » précise le communiqué de presse. Problème : le groupe S&D du Parlement européen est présidé par la socialiste espagnole Iratxe García Pérez, très proche du Premier ministre espagnol favorable à la conclusion du traité. Pas toujours facile à suivre. OM
