vendredi 19 avril 2024

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Nouvelles fraiches 

Francisation du kiwi : une nouvelle condamnation

Une deuxième affaire de francisation de kiwis vient d’être jugée. Le 9 juin, le Tribunal correctionnel de Privas (Ardèche) a condamné un opérateur qui avait francisé du kiwi italien. Deux entreprises, dirigées par le même gérant, ont respectivement été condamnées à 10 000 euros d’amende (EARL L’Ile des Grandes Jasses) et à 60 000 euros d’amende (EURL Ardèche Bio). Le Procureur a considéré que ces pratiques « représentent un danger pour la profession agricole » car elles « obligent l’ensemble de la filière à aligner ses prix de vente à la baisse, mettant en danger les résultats économiques des entreprises honnêtes s’évertuant à sa conformer aux règles applicables » indique le Bureau interprofessionnel du Kiwi (Bik). Le Bik était partie civile aux côtés, fait notable, des trois syndicats de producteurs : la FNPF, la CR et la CP. Ces pratiques « sont un véritable fléau, écrit la FNPF. Il ne doit plus y avoir d’impunité, l’enjeu est trop important ». « Cette tromperie vis-à-vis des consommateurs donne une mauvaise image encore de notre métier » déplore Joris Miachon, arboriculteur dans la Drôme et responsable de la section Jeunes de la CR. Une entreprise de la Drôme a été condamnée en novembre 2019 pour le même motif. D’autres affaires sont en cours d’instruction.

10 millions d’euros pour la filière pomme de terre industrielle

Didier Guillaume a reçu, le 9 juin, les représentants des deux interprofessions de la pomme de terre, CNIPT et GIPT. Ils ont reçu « l’assurance du ministre de l’Agriculture d’un accompagnement financier significatif dans le cadre de la crise COVID-19 » indique le GIPT dans un communiqué. Selon les interprofessions, une enveloppe de 10 millions d’euros sera débloquée. La France a par ailleurs obtenu que la Commission européenne reconnaisse que la filière européenne des pommes de terre est dans « une période de grave déséquilibre du marché ». Un règlement paru au JO européen autorise les différentes organisations (OP, interprofessions, …) de passer les accords nécessaires pour organiser le retrait des pommes de terre.

OMC : on se bouscule pour la DG

Les candidatures se multiplient pour le poste de directeur général de l’OMC qui sera vacant le 31 août. En plus de Phil Hogan, et de Amina Mohamed déjà cités (cf. notre Blog du 8 juin), sont également candidats : Arancha Gonzales Laya, ministre espagnol des Affaires étrangères ; Sigrid Kaag, ministre néerlandais du Commerce extérieur ; Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigéria ; Hamid Mamdouh, directeur de la Division du la Division du commerce des services de l’OMC et Jesús Seade Kuri, proche du président mexicain.

Une France plus grande

La France vient d’agrandir son territoire. Le domaine sous-marin national va s’étendre de 151 323 km2 (l’équivalent de plus d’un quart de la superficie de l’hexagone) dans l’Océan indien, au large de l’île de la Réunion et des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). C’est la Commission des Limites du plateau continental, organe spécialisé des Nations Unies, qui autorise la France à étendre son plateau continental dans cette région. En 2015, quatre décrets avaient formalisé une première extension de 579.000 km2 du plateau continental français au large de la Martinique, des Antilles, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen. 5 dossiers d’extension sont en cours d’examen. Les eaux de surfaces ne sont pas concernées par ces extensions. Dans ces zones de plateau continental, les États côtiers disposent de droits souverains pour l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles du sol et du sous-sol : hydrocarbures, minéraux, métaux ou ressources biologiques.