vendredi 19 avril 2024

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Le Blog en campagne

Municipales (1) : elle est où la vague ?

Depuis le second tour des municipales, il est beaucoup question de « vague verte ». Certes, EELV a remporté des succès remarquables à Lyon, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Tours, etc… Mais qu’en est-il réellement ? Selon La Gazette des Communes (6 juin) qui a compilé les résultats officiels du ministère de l’Intérieur, les Verts (qui revendiquent diriger 36 communes, sur un peu moins de 36 000 !),  21 millions de Français ont un maire sans-étiquette, 19,3 millions de Français ont un maire de droite (divers droite, union de la droite, LR). 17,5 ont un maire de gauche (divers gauche, socialistes, communistes et avec souvent des écolos sur les listes). 347 413 Français ont un maire RN, ou d’extrême-droite, dont Perpignan, qui compte 120 000 habitants. Quant aux Verts, « 1,9 million de Français sont au lendemain du second tour dans des villes gouvernées par les écologistes, soit 2,8% de la population » constate La Gazette. Nous sommes plus près de la vaguelette que du tsunami.

Municipales (2) : la campagne est rentrée dans la ville

Vague verte (hum, hum, lire ci-dessus) oblige, les nouveaux exécutifs municipaux des grandes villes ont décidé de se doter d’adjoints délégués à … l’agriculture. Sans crainte du ridicule. Première ville de France, Paris est aussi la première dans ce cas. A peine élue, Anne Hidalgo a eu le besoin de s’entourer de 37 adjoints (contre 27 dans la municipalité précédente de la même Hidalgo). Et parmi ses adjoints, on trouve Audrey Pulvar « adjointe à la Maire de Paris en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts ». Ce qui vaut à l’ancienne journaliste, et ex présidente de la Fondation pour la nature et l’homme, la Fondation de Nicolas Hulot, quand ce dernier était ministre de l’Ecologie, d’être gentiment moquée sur les réseaux sociaux.
Parmi les grandes villes, Paris n’est pas la seule à se trouver subitement, une vocation agricole. Et on en trouve aussi bien à gauche qu’à droite. Avec une maire EELV, Strasbourg dispose désormais d’un 3e adjoint chargée de la « transformation écologique du territoire : agriculture, énergie, suivi du plan climat, filières d’avenir, accompagnement dans la transition écologique des entreprises et économie sociale et solidaire». Ouf ! A Lille, Martine Aubry (PS) pourra labourer les corons avec son 6ème adjoint « Urbanisme – paysage – nature – agriculture urbaine – eau – action foncière et immobilière ». A Rennes, le maire (PS) s’est entouré d’un conseiller délégué à l’agriculture urbaine et alimentation durable. L’agriculture dans la ville n’est pas le monopole de la gauche. A Nice, Christian Estrosi (LR ?) a dans son équipe un adjoint à l’« agriculture urbaine et l’animation des quartiers ». Ça ne s’invente pas.
Bien que dirigée par un écologiste, Lyon est plus raisonnable. La deuxième ville de France se contente d’un adjoint à la « biodiversité, nature en ville, protection animale » et d’un conseiller délégué à « l’alimentation locale et la sécurité alimentaire ».
NB : lundi en fin de matinée, les attributions des adjoints élus à Marseille, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, n’étaient pas encore connues.

Assemblée nationale : une mission sur l’entrave à l’élevage

Les commissions des Affaires économiques, du Développement durable et des Lois de l’Assemblée nationale ont créé́ une mission d’information commune sur les moyens de juguler les entraves et obstructions opposées à l’exercice de certaines activités légales. La mission s’attachera notamment à dresser un état des lieux du phénomène d’entrave à l’exercice de certaines activités légales (agriculture, chasse, abattage d’animaux et commerce de viande, etc.) et de son évolution au cours des dernières années. Elle étudiera également dans quelle mesure les actions d’entrave sont constitutives d’infractions existantes et s’attachera à tracer les pistes susceptibles d’améliorer l’efficacité de la réponse pénale à cet égard. La mission est présidée par Xavier Breton (LR, Ain), et co-rapportée par Martine Leguille-Balloy (LaREM, Vendée) et Alain Perea (LaREM, Aude).