jeudi 18 avril 2024

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Nouvelles fraiches

Agribashing XXL

Il semble qu’il n’y ait plus de limites dans les attaques contre le monde agricole. Cela prend des proportions inédites. Le week-end dernier, les ‘anti bassines’ ont saccagé une station d’irrigation et déterré une canalisation sur la commune d’Epannes dans les Deux-Sèvres. Ce « nouvel acte de vandalisme (.) est d’autant plus scandaleux que les auteurs de ces faits aveugles et inqualifiables ont pris pour cible l’exploitation de deux jeunes agriculteurs récemment installés en agriculture biologique et en élevage d’une race locale de vaches, la Maraichine » écrit la Coop de l’eau 79. Le week-end d’avant, des militants d’Extinction Rebellion ont attaqué (il n’y a pas d’autres mots) un train de céréales en rase campagne en Bretagne. Ils ont déversé leur ‘butin’ (environ 1400 tonnes de blé) sur les voies et sont repartis tranquillement. Ils pensaient ainsi dénoncer ‘l’agro-industrie’, ce blé étant destiné à l’alimentation animale. On pourrait aussi citer la dernière ‘enquête’ de Que Choisir sur les pesticides dans les fruits et légumes…

Bashing : les forêts aussi

L’agriculture n’est pas la seule concernée par les attaques des extrémistes de l’écologie. La forêt aussi. Dans un communiqué daté du 24 mars, l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF) dénonce « l’incendie criminel d’un engin forestier dont a été victime la Coopérative forestière CFBL dans la nuit du 17 mars 2022 sur la commune de Brassy dans la Nièvre ». « L’incendie a été perpétré au lendemain de la diffusion d’une vidéo à charge d’une association qui appelle à la désobéissance civile et d’une communication dénonçant les chantiers de reboisement des Coopératives Forestières financés par le Plan de relance. Cet événement intervient après que la Gendarmerie ait enregistré des menaces de mort à l’encontre des forestiers de la coopérative CFBL ».

Justice taille XS

Ce qui frappe dans certaines opérations (lire ci-dessus), c’est l’absence d’intervention des forces de l’ordre. Ainsi, la vidéo postée par Extinction Rebellion sur l’attaque du train en Bretagne dure 20 minutes. On peut au moins multiplier par 2 pour avoir une idée du temps de cette agression. Ainsi, en France, en 2022, on peut stopper un train, vider son chargement, et repartir tranquillement… Oui mais la justice fera son travail. Hum ! Selon Ouest France (24 mars), le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour « entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, entrée irrégulière dans l’enceinte du chemin de fer, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer, dégradations de biens d’autrui, en réunion ». La fessée n’est pas loin.

Un plan de relance pour le kiwi

François Lafitte a annoncé, le 16 mars, dans le cadre du Sival, la création d’une Association d’Organisation de Producteurs Nationale Kiwi. Le constat des promoteurs de cette AOPn, est celui de la décroissance de la production en France. « Sur les 5 dernières années, nous avons perdu plus de 15 000 tonnes de production par le simple fait du vieillissement du verger », explique François Lafitte qui préside l’association. La production nationale est ainsi passée de 67 000 tonnes en 2015 à 50 000 tonnes en 2020. Dans le même temps, la consommation est en augmentation : + 20 000 tonnes en 5 ans. « C’est ce constat qui nous a amené à créer une AOPn afin de reconquérir un marché de consommateurs tout en initiant une ambition de production dans notre pays. L’objectif étant d’augmenter les volumes de production française de 20 000 tonnes d’ici à 2030 soit de 1 000 hectares, et de 40 000 tonnes en 2035 soit 2 000 hectares » poursuit François Lafitte. L’AOPn s’est fixée trois objectifs : rassembler les producteurs, reprendre la main sur l’expérimentation et représenter la production de kiwi auprès des pouvoirs publics. A ce jour, l’AOPn a enregistré l’adhésion de 4 Op : SCAAP kiwifruits de France, Coop Vallée du Lot, Coop Lorifruit, Cadralbret ; et de 5 partenaires associés : Sas La Pinede, Sa Sofruileg, Sas Héliande, Lorisol, Agrucorse. A la veille de cette annonce, le Bureau interprofessionnel du kiwi (BIK) a annoncé réfléchir à la création d’une AOPn. « Le BIK mène actuellement une réflexion sur la création d’une AOPn Kiwi, car les travaux et objectifs du BIK sont totalement compatibles avec ceux de l’AOPn. Le BIK représente en 2021 près de 70% du kiwi français en OP et 75% de l’ensemble du kiwi français. Chaque année, de nouveaux producteurs demandent leur adhésion au BIK » écrit le Bureau.