jeudi 18 avril 2024

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Nouvelles fraiches

Plan de souveraineté fruits et légumes (1) : la « confiance » d’Interfel

Le plan de souveraineté fruits et légumes et pommes de terre doit être présenté ce mercredi 1er mars par Marc Fesneau au salon de l’Agriculture. Les derniers arbitrages sont en cours, mais lundi matin, Laurent Grandin, président d’Interfel, affichait sa « confiance » dans le ministre. Le plan devrait comporter des mesures de soutien aux productions de fruits, de légumes, un soutien à la recherche et développement, et une aide à la relance de la consommation. « Des moyens importants » seraient dégagés croit savoir Laurent Grandin qui insiste sur le fait que ce plan sera co-financé par les filières. L’enjeu est de taille : la reconquête de la souveraineté en f&l pourrait se traduire par un gain de 1 milliard d’euros pour la balance commerciale du pays.

Plan de souveraineté fruits et légumes (2) : les lignes rouge de la production

Mais comment savoir si le plan qui sera annoncé mercredi sera à la hauteur des ambitions proclamées par le ministre ? « Le plan vise à donner un cadre stratégique et des leviers d’actions opérationnels afin que la filière fruits et légumes puisse inverser la tendance des courbes de production à horizon 2030 et répondre à ces défis » écrivait Marc Fesneau le 21 septembre dernier en lançant les travaux. Le secteur de la production, très prudent à ce jour sur l’ambition de ce plan, a décidé de prendre date en fixant ses « lignes rouges ». Dans un document commun, Légumes de France, FNPF, Gefel et Felcoop, détaillent ces lignes rouges. Le besoin de financement de la production fruitière pour atteindre une autosuffisance de 60 % s’élève à 1,679 Mds € pour une augmentation totale de surface de l’ordre de 37 300 hectares. Le besoin financier est estimé à 1,709 Mds € pour les légumes frais pour aider à la création de 600 hectares de serres fermées, 1200 ha d’abris froid notamment. Si on ajoute divers autres besoins (irrigation, …), l’enveloppe globale s’élève à 4,3 Mds €
« Au-delà des besoins, insistent les quatre fédérations, l’inversion de la perte de compétitivité ne peut se faire que par une levée rapide des nombreux verrous règlementaires bloquant la quasi-totalité des projets de développement de la filière ».
Elles détaillent les 5 lignes rouges :

  • engagement massif dans l’accompagnement financier dans le renouvellement et le développement des vergers et des serres ;
  • plan d’investissement dans le matériel de protection contre les aléas climatiques, y compris l’amélioration de l’accès à l’eau ;
  • levée des verrous réglementaires et fin de la surtransposition sur des sujets aussi divers que l’installation de serres, la construction de retenues collinaires, la construction de logement saisonniers, l’innovation et l’expérimentation, l’évaluation et le circuit d’homologation des produits phytosanitaires ;
  • pas uniquement des budgets recyclés, dérisoires au regard des besoins et de l’urgence d’intervention ; 

  • un guichet unique avec des fonds dédiés nationaux.
    Réponse, mercredi.

SMS

  • Sylvestre Bertucelli est le nouveau directeur de Légumes de France. Il était jusqu’à présent Délégué général de la Confédération des Vignerons du Val de Loire ;
  • le Commissaire européen à l’agriculture Janusz Wojciechowski visitera le SIA ce jeudi 2 mars.

Le Blog en campagne

  • les sénateurs Laurent Duplomb (LR, Haute-Loire), Pierre Louault (UC, Indre-et-Loire) et Serge Mérillou (SER, Dordogne) ont déposé le 14 février sur le bureau du Sénat une sur la « compétitivité de la ferme France » ;
  • Rémy Pointereau, sénateur (LR, Cher) a été nommé président de la mission d’information sur la « gestions durable de l’eau » ; Hervé Gillé (PS, Gironde) a été nommé rapporteur ;
  • Delphine Batho (député, EELV-Nupes, Deux-Sèvres) a déposé une proposition de loi visant à rendre définitive l’interdiction des néonicotinoïdes ;
  • représentant de la Coopération agricole au Conseil économique, social et environnemental (CESE), président de la coopérative Valfrance, Christophe Grison est nommé rapporteur de la saisine gouvernementale sur le Pacte-Loi d’Orientation et d’avenir agricoles. Franck Tivierge (CFDT) sera co-rapporteur.