vendredi 19 avril 2024

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Nouvelles fraiches

Bassines : c’est reparti

Alors que la France a les yeux tournés vers le mouvement social contre les retraites, un autre mouvement s’apprête à revenir sur le devant de la scène. Les anti-bassines appellent à un rassemblement international les 25-26 mars dans le Poitou. L’action est soutenue par une centaine d’organisations dont la Confédération paysanne. De nombreuses délégations étrangères (allemandes, italiennes,…) sont attendues. Certains manifestants pressentis se sont illustrés récemment par des actions contre la construction du tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Ce week-end sera certainement à haut risque.

Plan de souveraineté (1) : tout reste à faire

Le Plan de Souveraineté fruits, légumes et pommes de terre a été lancé le 1er mars par Marc Fesneau, sur le stand de son ministère. Un public très nombreux de professionnels (et aussi quelques journalistes) était présent. Preuve de l’importance que les filières concernées accordaient à ce plan. « Enfin, c’est le ministre qui dit ce que nous disons depuis 15 ans » se félicitait André Bernard, président de l’Anifelt. Le plan se décline en 4 volets et des dizaines de mesures. Il s’agit d’accélérer et massifier l’innovation, pour qu’elle se déploie dans les territoires, au cœur des exploitations de fruits et légumes, de soutenir l’investissement dans la production et de favoriser la consommation de ces produits. L’objectif est de gagner 5 points de souveraineté en fruits et légumes dès 2030 et ‘enclencher une hausse tendancielle de 10 points à horizon 2035’. « Ce plan pluriannuel se déploiera jusqu’à 2030, pour assurer une continuité dans l’action. Dès 2023, l’objectif est de mobiliser 200 M€ en faveur de la filière fruits et légumes, dont au moins 100 M€ du guichet agro-équipements et une maximisation de l’enveloppe de France 2030 dédiée à la recherche-développement et innovation » écrit le ministère. Le plan se présente sous la forme d’un document de 125 pages, véritable catalogue de pistes de travail. Il prendra la forme d’appels à projets. Les fonds, issus de France 2030, devront être co-financés pour être débloqués. Bref, la balle est dans le camp des professionnels.

Plan de souveraineté (2) : les réactions

Les filières ont réagit plutôt positivement à l’annonce de ce plan. Interfel salut des « mesures fortes » qui « témoignent d’une véritable prise de conscience du gouvernement, sans occulter les difficultés conjoncturelles réelles rencontrées par certaines productions ». Le G4 (FNPF, Légumes de France, Gefel et Felcoop) y voit « un signal fort qui doit être concrétisé ». Les 4 organisations demandent que l’on rende aux producteurs « les moyens de produire et de nourrir leurs concitoyens ». L’Anifelt « salue la prise de conscience et attend des actes ». L’interprofession souligne ses « points de vigilance » : développer durablement les moyens de recherche ; disposer de moyens à la hauteur de leurs enjeux ; soutenir les investissements considérables nécessaires dans les usines de transformation. Président de l’interprofession de la pomme de terre (CNIPT), Francisco Moya a insisté sur la situation précaire du secteur des plants de pommes de terre, et sur celui de l’industrie de la fécule. Quant à la filière du frais, il a fait part de « son inquiétude » sur la baisse de la consommation : – 15 % en 2022. « La filière fécule est en danger de mort » a insisté Arnaud Delacour, président du GIPT. Il a demandé « un peu de courage politique ». « Si on veut avoir des industries en France, il faudra leur garantir un approvisionnement régulier en matières premières ». Le plan comporte également un volet ultra-marin. « Dans nos territoires, nous souhaitons produire plus, mieux, et dans une plus grande diversité » a rappelé Joël Sorres, président de l’Odeadom. Enfin, l’Association Nationale Pommes Poires (ANPP) est plus sévère. Elle considère que le plan est « peu ambitieux » et « ne répond pas aux difficultés immédiates rencontrées par les producteurs de pommes et de poires ». Elle demande « en urgence un plan de sauvegarde sur 24 mois ».

La Royale au SIA

L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine était au SIA le 1er mars. Une grande première pour le grand chef de la Royale. Il participait à un débat organisé par le Club Demeter sur le thème du « Double réarmement planétaire : agricole et naval ». A cette occasion, il a appelé à « un réarmement agricole et naval ». Réarmement agricole, l’’autre nom de la souveraineté alimentaire ? On va finir par y arriver !

Mouvements

  • actuellement en poste à la FNSEA, Gilles Baraize va succéder à Stéphanie Prat à la direction de la FNPF.