jeudi 28 mars 2024

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Nouvelles fraîches

La souveraineté alimentaire en chiffres

Un récent tableau* résume parfaitement la situation du pays par rapport à l’objectif de souveraineté alimentaire. La plupart de nos productions agricoles ont connu une évolution négative du taux d’auto-approvisionnement au cours de ces 10 dernières années (2019-2021/2009-2011). C’est le cas du maïs (recul du taux d’approvisionnement de 34 %), des crèmes (-14 %), du fromage (-16 %), du beurre (-7 %), du poulet (-24 %), du colza (-21%), des pois (-28 %), des fruits tempérés (-14%), et des légumes frais (-3 %). L’évolution est stable pour la viande porcine (0 %), légèrement positive pour la viande bovine (+ 1%), le blé tendre (+ 4 %), le tournesol (+ 4 %). A noter la jolie performance de la filière ovine qui avec une évolution positive (+ 9 %), retrouve un taux d’auto-approvisionnement positif (+ 53 %). Enfin, certaines productions connaissent une hausse spectaculaire de ce taux d’auto-approvisionnement : orges (+ 47 %), poudre de lait écrémé (+ 97 %). Soja (+ 33 %).
*source FranceAgriMer, les vins et boissons alcoolisées ne sont pas présentées dans ce document

Soulèvement de lieux communs

« Nous, ingénieurs agronomes ou en devenir, sommes aussi les Soulèvements de la Terre » : tel est le titre d’une tribune signée par plus de 150 jeunes agronomes, ou étudiants en agronomie, publiée le 11 avril sur le site de Médiapart. Ecrit dans la foulée des évènements de Ste Soline, le texte vise à dénoncer « une série de choix politiques qui visent à promouvoir une agriculture destructrice du vivant (.) L’agriculture encouragée à travers ces mégaprojets correspond à une agriculture énergivore, gloutonne en ressources, exportatrice et industrielle. Une agriculture de la monoculture, exempte de toute diversité. Qui ne laisse aucune place à la nature, ni à un quelconque lien social entre agriculteurs et consommateurs ». Les signataires insistent sur « le refus » du « modèle agro industriel » et disent ne pas se reconnaître « dans le modèle productiviste proposé depuis la fin de la Seconde Guerre Mondial », etc, etc. Bon rien de très nouveau. On se souvient de cette poignée de jeunes diplômés d’AgriParisTech faisant un peu de bruit sur le même thème un soir de remise des diplômes. Chacun à le droit d’exprimer ses idées, évidemment. Toutefois, ce qui nous gène dans cette tribune, c’est que tous ces jeunes ingénieurs ou futurs ingénieurs, formés par les plus Grandes écoles de notre pays, se contentent d’un déballage d’a peu près, de lieux communs, sans se soucier de démontrer, d’expliquer, d’argumenter. Nous sommes plus proche de radio bistrot que d’une chaire d’université.

SMS

  • la Fédération Française des Producteurs Agrivoltaïques (FFPA) annonce le retrait de sa participation au projet de labélisation « Agrivoltaïsme d’élevage » mené par l’Afnor. Elle regrette « une méthodologie privilégiant une certaine forme d’agrivoltaïsme et excluant de fait d’autres élevages en système agrivoltaïque alors que la situation de la filière nécessite plus que jamais de prendre en compte ses enjeux dans une vision globale, représentative et inclusive ».
  • le Conseil National du Commerce est installé ce mardi 25 avril.

Le tweet de la semaine

« Lorsque l’on met des jardins sur les toits et des panneaux solaires dans les champs, on est pas loin de marcher sur la tête », Pierre Pagesse (24 avril).