mercredi 24 avril 2024

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Felcoop et l’OCM f&l

La réforme de la Pac était au menu de l’AG de Felcoop qui s’est tenu le 17 avril à Paris devant près de 200 personnes. Très en forme, Philippe Mangin, président de Coop de France, a apporté son soutien total aux positions de Felcoop, notamment dans son opposition à la reconnaissance des OP non commerciales. Et de donner sa définition d’une OP : « C’est une organisation propriétaire de la marchandise qu’elle veut commercialiser. On ne peut pas avoir un pouvoir de négociation si l’on ne possède pas la marchandise ». « Cela nous chagrine de voir la possibilité de reconnaître ou de confirmer les OP dites non commerciales, a-t-il poursuivi. Elles ont leur utilité. C’est un syndicat de négociation, mais ce n’est pas une OP ».

OCM unique : Catherine Lion pessimiste

Directrice adjointe de la FNSEA, Catherine Lion a fait part de son pessimisme sur l’avenir de l’OCM unique. « L’OCM unique est le point de fragilité dans le trilogue a-t-elle indiquée. Je crains que la France se polarise davantage, dans son capital de négociation, sur les soutiens directs que sur l’OCM ».

Le fond de communication de Coop de France ne fait pas recette chez les f&l

Jean-Michel Delannoy a soutenu le projet de fond de communication lancé par Coop de France. Et il a déploré le peu d’engouement des coop de f&l pour y participer. « Il n’y a que 6 ou 7 coopératives de f&l  (en réalité elles sont 5) engagées dans le programme de communication ambitieux, a-t-il déploré ». Pour le président de Felcoop, également président d’AgriConfiance « il faut communiquer sur le savoir-faire et le savoir vert de nos coopératives ».

Posei : les réponses sont dans les questions

Dans son intervention à l’AG de Felcoop, Jean-Michel Delannoy s’est fait le porte-parole des planteurs antillais à propos de la prochaine évaluation du Posei. « Nous tenons à vous alerter du danger que représente la consultation publique que le Commissaire à l’Agriculture s’apprête à lancer dans les jours qui viennent, sur la réforme du Posei » a-t-il dit à Stéphane Le Foll. « Les questions telles qu’elles sont posées appellent déjà des réponses destructrices ». Le président de Felcoop a demandé au ministre «  d’intervenir auprès du Commissaire pour faire réaliser » cette évaluation par un cabinet extérieur. Stéphane Le Foll a opposé une fin de non recevoir à cette demande. Il a rappelé qu’a son arrivé, il avait obtenu, avec le soutien de la Pologne !, le déblocage de l’enveloppe de 40 millions d’euros (dont 18 pour la France) décidée pour compenser les effets de l’accord Mercosur. « La contrepartie de cette décision était l’étude d’impact, a-t-il ajouté. Je ne peux pas me contredire ».

 La gestion « catastrophique » des plans de campagne

A deux époques, les plans de campagne ont été « gérés de façon catastrophique » par les services du ministère de l’Agriculture a déclaré Jean-Michel Delannoy. Il visait dans les années 90 la non signification des aides à Bruxelles, et plus récemment, le fait que la France ait « fait traîner les choses », ce qui a eu pour seule conséquence de faire augmenter les intérêts de remboursement. Le président de Felcoop a au final rendu hommage à la conseillère du ministre, Christine Avelin, « la seule personne positive que j’ai rencontrée. Elle m’a dit : « vous allez payer ». « Un certain nombre de dossiers sont insolubles » a-t-il ajouté. Prudent, Stéphane Le Foll a répondu qu’il « fallait rembourser ce qui doit être remboursé » sans « remettre en cause les capacités économiques des entreprises ». « Il faut agir et en parler le moins ».