mardi 23 avril 2024

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Pac/fruits et légumes : France, Espagne, Italie, unis face à Bruxelles

Réuni à Paris le 21 mai dernier pour sa vingtième session, le comité mixte franco-espagnol-italien pour les fruits et légumes a adopté une position commune concernant la réforme à venir du secteur en Europe. En effet, les mesures spécifiques au secteur des fruits et légumes dans le cadre de la future OCM unique devraient être connues en septembre.

Le travail positif du Parlement européen

Cette réunion a rassemblé une soixantaine de responsables d’associations professionnelles nationales de fruits et légumes les plus représentatifs et les représentants des administrations des trois pays. L’ensemble des participants ont reconnu le travail positif réalisé par le Parlement européen afin d’améliorer le texte originel présenté par la Commission européenne. Les progrès réalisés ont permis d’améliorer la compensation de retrait, de donner une flexibilité accrue à la distribution gratuite de fruits et légumes, de renforcer les systèmes de traçabilité et de rendre plus efficace le contrôle du prix d’entrée.

Soutenir les organisations de producteurs

Mais les représentants des trois pays estiment toutefois que des améliorations sont nécessaires. Dans le document adopté à l’occasion de ce comité mixte, l’accent a été mis sur la nécessité de renforcer les règles existantes afin de soutenir le rôle des organisations de producteurs Les trois pays se sont notamment mis d’accord pour demander l’amélioration des mécanismes de prévention et gestion des crises et le maintien de la définition actuelle des organisations de producteurs.

La reconnaissance des OP, un point sensible

La question du critère de reconnaissance des OP reste un point sensible entre les trois pays et la Commission. Cette dernière souhaite en effet étendre à tous les secteurs de productions les critères actuels, moins exigeants, en vigueur dans le secteur laitier. L’un des soucis du Commissaire à l’agriculture Dacian Ciolos est en effet de favoriser l’émergence d’OP dans les pays d’Europe centrale. La France, l’Italie et l’Espagne veulent au contraire conserver des critères exigeants pour le secteur des f&l, même si, selon un participant, Espagnols et Italiens ont noté une certaine « frilosité » du ministère français sur ce point. Le comté mixte a également abordé la question sensible des règles concernant les produits phytosanitaires. Les trois pays se sont engagés à continuer à travailler ensemble sur le sujet des usages mineurs et sur celui des procédures de reconnaissance dans le soucis d’harmoniser les conditions de production et de circulation des produits dans l’UE.