vendredi 29 mars 2024

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Dans les régions

Aide aux vergers : les arboriculteurs de Nouvelle-Aquitaine ‘oubliés’

Prenons un arboriculteur qui a des vergers à la limite du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne, sa propriété étant à cheval sur les deux départements. Rien de grave à priori. Sauf que à l’Est, il est en Occitanie, et à l’Ouest en Nouvelle Aquitaine. Résultat, l’hectare de l’Est bénéficie de l’aide régionale à la rénovation du verger, quand l’hectare de l’Ouest n’y a pas droit. C’est la conséquence d’une décision de la Région Nouvelle-Aquitaine de réserver les aides à la rénovation des vergers aux productions bio dans un premier temps, puis de les supprimer carrément en 2017. Les Régions ont « entre les mains un levier efficace pour contribuer aux enjeux de demain et sécuriser une alimentation de qualité, maintenir l’emploi et la vitalité de nos campagnes » a déclaré François Lafitte à ce propos à l’occasion de l’AG de l’Apfel Sud-Ouest qui se tenait le 16 juin à Agen. « Les crédits du FEADER, des Régions doivent permettre de continuer à consolider l’organisation économique, poursuit-il. Or, la soi-disant demande sociétale (.) dicte aujourd’hui la plupart des logiques d’intervention ». « J’ose demander aujourd’hui à ce que le soutien public soit vertueux et produise un effet de levier. Nous n’avons que trop connu un soutien public qui a rapporté plus à celui qui l’a donné. Les aides ne doivent pas être « clientélistes » mais bien au regard du développement économique et de l’emploi créé » conclut François Lafitte.

Côte d’Or : 80 000 euros pour l’agriculture

La loi Notre a retiré la compétence économique aux départements. Depuis, ces derniers s’ingénient à trouver des astuces pour pouvoir malgré tout intervenir, notamment en agriculture. Ainsi, le département de Côte d’Or vient de voter une enveloppe de 80 000 euros en faveur de son agriculture : 36 000 euros aux services de remplacement ; 27 500 euros à divers exploitants agricoles au titre de la génétique bovine et ovine ; et 8 000 euros au Groupement régional d’achat public (GRAP) Nord Bourgogne pour participer au financement d’une étude sur les filières locales. Dans la même décision, les élus ont accordé 113 500 euros pour la protection de l’environnement, dont 62 500 euros de crédits à plusieurs associations et acteurs des filières bois et des énergies renouvelables.