vendredi 19 avril 2024

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Nouvelles fraîches

FranceAgriMer : prolongation d’un an du mandat des membres du Conseil d’administration

Les membres du conseil d’administration de FranceAgriMer (président, présidents des Conseils spécialisés,…) ont été nommés en juin-juillet 2015 pour trois ans. Le mandat arrivait donc à échéance en juillet 2018. Ce mandat sera prolongé d’un an (jusqu’à juin ou juillet 2019) ont appris les membres du CA le 21 novembre dernier. Le ministère de l’Agriculture veut attendre les résultats des Etats généraux de l’alimentation pour réfléchir à une « gouvernance rénovée » de l’Etablissement national.

Pac 2020 : Edouard Philippe devrait conclure la journée du 19 décembre

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, a confirmé, le 22 novembre devant le Sénat, l’organisation d’une journée sur la Pac le 19 décembre prochain. Nous avons pu nous procurer le programme de cette conférence. Elle est programmée sur une journée entière (de 9h à 19 h) salle Gambetta au ministère de l’Agriculture. Intitulée « Cap sur la PAC 2020 », cette journée sera ouverte par le ministre de l’Agriculture. Plusieurs thèmes seront abordés : la perception de la future PAC par d’autres pays (organisations professionnelles, gouvernements – plusieurs ministres de l’Agriculture et le Commissaire Hogan sont annoncés) de l’Union européenne, et par des acteurs non agricoles (ONG,…) ; la gestion des aléas ; la valorisation des services environnementaux de l’agriculture ; favoriser les transitions climatiques, énergétiques et territoriales ; « libérer le développement des entreprises agricoles et agroalimentaires ». Au moment où nous écrivons, il est prévu que le Premier ministre Edouard Philippe vienne conclure les travaux.

Stéphane Travert annule un déplacement en Saône-et-Loire

Stéphane Travert, selon les élus du Conseil départemental de Saône-et-Loire, s’était engagé à venir visiter le festival du Bœuf de Charolles qui doit se tenir les 2 et 3 décembre prochains. Une visite qui a été finalement annulée. « C’est avec incompréhension, incrédulité et une profonde déception que nous venons d’apprendre votre désistement » écrivent, dans un courrier au ministre, André Accary, président (LR) du Conseil départemental et Frédéric Brochot, vice-président chargé de l’agriculture. De plus, les deux élus apprécient modérément d’avoir été prévenus de ce désistement « par la voie préfectorale ». L’annulation de la venue du ministre « remet en cause votre parole » ajoutent-ils.

Loup (1) : éliminer les hybrides

Dans un communiqué, José Bové, député européen (Verts, EELV – Fr) rend compte d’analyses génétiques réalisées depuis plusieurs mois par des groupes d’éleveurs (lire aussi notre Blog du 2 octobre et du 4 septembre). Ces résultats « montrent la présence d’hybrides du chien et du loup dans les meutes installées. Sur le plateau du Larzac, ce sont ainsi 7 hybrides du loup qui ont été repérés lors des attaques, quand la préfecture de l’Aveyron ne détecte la présence que d’une louve ! ». Le parlementaire rappelle que si le loup est protégé par la Convention de Berne, l’hybride ne l’est pas. Au contraire, la Convention recommande de « promouvoir le repérage des hybrides du loup et du chien circulant dans la nature et de veiller à une élimination (.) de tels hybrides ». « Nier la présence d’hybrides ne revient pas à mieux protéger le loup mais au contraire à accentuer le problème en cristallisant les tensions entre ses défenseurs et les éleveurs » ajoute José Bové. « La France doit éliminer les hybrides chiens­loups et contrôler plus strictement la population de loups sur son territoire » conclut-il.

Loup (2) : la protection des troupeaux aurait des conséquences néfastes sur l’économie agricole

L’Inra a étudié, à la demande du Préfet de l’Aveyron, les conséquences de la mise en place d’une protection des troupeaux face aux prédateurs (loups, etc) sur le Larzac. Les résultats sont édifiants. « La mise en œuvre de la protection modifierait le fonctionnement et les performances des élevages, les plus pâturants étant les plus impactés » écrit l’Inra. Cette protection « alourdirait le travail des éleveurs et nécessiterait le recours à du salariat » poursuit l’Institut. Quant au scénario de « repli important ou total en bergerie » également envisagé, il impacterait « très fortement la viabilité économique des élevages ». Pour le périmètre étudié (45 communes, 180 000 hectares), il faudrait « 3 400 kilomètres de clôtures fixes, 2 850 chiens et 74 salariés » pour protéger tous les lots d’animaux au pâturage. Le coût annuel de cette protection aurait pour conséquence que « entre 25 et 40 % des élevages laitiers » passeraient « sous le seuil de viabilité économique ». « La mise en œuvre de la protection dans les élevages aurait des conséquences néfastes sur les paysages et la biodiversité (.), ainsi que sur la dynamique agricole locale » conclut l’Inra.

Bio : des producteurs européens demandent un label distinct pour les produits bio d’importation équivalents

A la suite d’un débat qui s’est tenu, à l’invitation d’Angélique Delahaye, député européen (PPE-LR, Fr.), le 21 novembre, Felcoop, la FNSEA, l’UGPBAN, Légumes de France et le syndicat du sucre de l’Ile de la Réunion « regrettent la distorsion de concurrence extrêmement dangereuse pour les producteurs européens bio et conventionnels et le risque grave de perte de confiance des consommateurs favorisés par le nouveau texte adopté au Conseil le 20 novembre et en commission de l’Agriculture du Parlement européen le 22 novembre dernier ». « L’équivalence introduit un laxisme des règles de production et favorise l’utilisation de produits phyto sanitaires, fertilisants, et de techniques de production interdites en Europe, conduisant à des rendements bien supérieurs pour les productions des pays tiers, notamment en zones tropicales humides » poursuivent les auteurs. Le Collectif pour la Conformité , qui regroupe une cinquantaine d’organisations européennes de producteurs, syndicats, centres de recherche, etc. considère « qu’un label bio distinct pour d’une part les produits équivalents et d’autre part les produits strictement conformes, est le seul moyen de répondre à la distorsion de concurrence subie par les producteurs européens et aux attentes du consommateur qui pourra dès lors avoir une lecture claire du label ».

Endives : la Gefel salue « la reconnaissance » par la CJUE du rôle des OP et des AOP

La Gouvernance Economique des Fruits et Légumes (Gefel) salue la « reconnaissance par la CJUE du rôle des OP et AOP » (cf. notre alerte Blog du 14 novembre). « Cette décision confirme la nécessité d’un renforcement de la structuration de l’amont via les OP et AOP, comme demandé par le président de la République dans son discours du 11 octobre. Sur la base de l’arrêt de la CJUE, la Gouvernance Economique des Fruits et Légumes appelle maintenant les autorités françaises à sécuriser le fonctionnement des OP et AOP pour leur permettre d’agir sereinement en faveur de leurs producteurs » conclut le communiqué de la Gefel.