mardi 23 avril 2024

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Nouvelles fraîches

EGA (1) : directeurs au bord de la crise de nerfs

Ils en ont marre. Ne parlez plus des EGA aux directeurs des interprofessions. La rédaction des plans de filière les a rincés. Il faut dire que mettre d’accord les organisations professionnelles de l’amont et de l’aval, parfois de la transformation, souvent avec des syndicats agricoles aux orientations différentes, ce n’est déjà pas si simple. Mais ce faire convoquer régulièrement par tel ou tel membre du cabinet de Stéphane Travert pour se faire entendre dire que ce n’est pas comme cela qu’il faut faire, que cela ne va pas assez vite, que cela ne va pas assez loin, etc…, cela agace les plus endurcis. Sans compter avec les syndicats membres des interpros qui en profitent pour faire valoir telle ou telle revendication. Alors, quand ces directeurs entendent que la plus grande partie des conclusions est déjà rédigée…, le découragement n’est pas loin.

EGA (2) : clôture le 21 décembre

Lancé le 20 juillet, les Etats généraux de l’alimentation se termineront ce jeudi 21 décembre. La réunion est censée se tenir toute la journée (de 9 h à 19 h !) à Bercy, avec la participation annoncée du Premier ministre. Nous n’en savons guère plus, car lundi matin à 10 heures, le site des EGA annonçait : « Programme à venir ». Personne ne sait vraiment ce que cela peut donner. Certes, les textes, certainement des ordonnances, sont en cours de rédaction. Certains ont pu en voir des extraits dans le bureau du ministre. Il y est question de contractualisation, de promotions, de prix anormalement bas,… Pour le gouvernement, et le président de la République, le moment qui commence s’annonce périlleux. Il va falloir traduire en actes 6 mois de débats, de dizaines de réunions, les comptes rendus des deux chantiers et des 14 ateliers, des 24 (au moins) plans de filière, des 13 plans régionaux, des 17013 contributions issues de la « consultation citoyenne » ! De quoi faire de nombreux mécontents. Sans oublier la signature de la charte d’engagement début novembre, des engagements qui semblent ne pas avoir eu beaucoup d’effets sur les négociations commerciales en cours. Ce qui n’est pas très bon signe pour l’avenir.

IAA françaises, ce leader mal aimé

La DGE (direction générale des entreprises – Bercy) vient de rendre public sa dernière étude économique « Chiffres clés de l’industrie manufacturière ». Ce document de 8 pages est bourré d’infos passionnantes. L’industrie manufacturière représente 10,2 % du PIB en France, contre 20,6 % en Allemagne (12,8 % en Espagne, 14,6 % en Italie, 8,6 % au Royaume-Uni). Ce poids de l’industrie en France ne cesse de baisser depuis les années 2000. Pourquoi en parler dans ce Blog ? Parce-que l’agro-alimentaire français est le premier secteur industriel : il pèse 19,8 % de l’industrie en France (contre 6,9 % en Allemagne, 11,3 % en Italie, et 16 % au Royaume-Uni). Les IAA, ce sont 60 982 entreprises qui ont réalisé un CA de 185 milliards d’euros et une valeur ajoutée de 40 milliards d’euros en 2016 (loin devant le deuxième secteur, l’industrie automobile, 111 milliards de CA). Sur 15 secteurs, 5 seulement ont un solde commercial positif, dont les IAA (3ème avec un solde de + 5,7 milliards d’euros). Enfin, et ce n’est pas le moindre, le secteur des IAA est le premier en nombre de salariés directs (570 000), le secteur de la métallurgie et des produits métalliques pointant en deuxième place avec 379 000 emplois directs. Moralité : continuons de taper sur les IAA, ça ira mieux !

Stéphane Travert préfère la poule de Bresse au bœuf de Charolles

Pas facile de satisfaire tout le monde quand on est ministre de l’Agriculture. Récemment, les élus de Saône-et-Loire avaient manifesté leurs courroux devant l’annulation de la visite de Stéphane Travert dans leur département à l’occasion du festival du bœuf de Charolles (cf. notre Blog du 27 novembre). Le ministre s’est finalement rendu dans ce département, le 16 décembre pour célébrer les 60 ans de l’AOC volaille de Bresse. Bœuf ou volaille, il fallait choisir.

Nouvelle-Calédonie : résultats des élections à la Chambre d’agriculture

Les élections à la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Calédonie se sont déroulées le 12 décembre. 2 276 agriculteurs électeurs étaient appelés à élire leurs représentants professionnels sur les trois provinces. Le taux de participation global a été de 35% : 27% en province Sud, 51% en province Nord et 62% en province Îles Loyauté. « Le fait qu’une seule liste d’alliance se soit présentée en province Sud explique sans doute le faible taux de participation, alors que des électeurs de la province Sud représentent 67% des électeurs sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie » indique le communiqué de la Chambre. Dans le collège des exploitants agricoles, la liste « Union des professionnels du Sud » remporte tous les sièges de la province Sud ; la liste « Agriculture Pacifique » ceux de la province Nord ; et ceux de la liste « Saveurs des Iles » pour les Iles Loyauté. Les 35 nouveaux élus de la Chambre d’agriculture désigneront, lors de l’Assemblée Générale constituante du 8 janvier 2018, les 12 membres du Bureau et parmi eux le Président, le Vice-président, le Trésorier et le Trésorier-adjoint pour la mandature 2018-202

FRSEA : une méga région dans le Sud-Ouest

On croyait en avoir fini avec les recompositions dans les régions. Et bien non, dans le Sud-Ouest, les FRSEA Occitanie et Nouvelle Aquitaine ont décidé de fusionner pour créer la FRSEA Sud-Ouest. La nouvelle structure rassemble 25 départements (le ¼ de la France) « pour porter d’une seule voix une agriculture diversifiée, des agriculteurs engagés dans de très nombreux signes de qualité́, une identité́ partagée – le Sud-Ouest – identifiée par la marque SO France, connue au-delà̀ des frontières » peut-on lire dans le communiqué annonçant la fusion. Philippe Moinard (Deux-Sèvres, Nouvelle Aquitaine) a été élu président, et Philippe Jougla (Tarn, Occitanie), secrétaire général de la FRSEA Sud Ouest.

Confidences de Blog

  • le Comité de liaison des interprofessions agricoles et Agro-alimentaires (Cliaa) qui fonctionnait jusqu’à présent comme une association ‘informelle’ des directeurs des interpros va se transformer en une véritable structure ou siégeront aussi les présidents.