jeudi 25 avril 2024

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Nouvelles fraîches

EGA (1) : ils partirent 577…

Ah qu’ils sont loin les hémicycles quasi pleins des premiers débats sur la loi Egalim. Le texte majeur sur l’agriculture du quinquennat avait fait Assemblée nationale comble en mai dernier. Quelques mois plus tard, l’enthousiasme en moins, les désillusions en plus, le projet de loi a été adopté, en deuxième lecture, dans la soirée du 14 septembre en présence de 45 députés, soit moins de 10 % de la représentation nationale. Bien entendu c’était la veille d’un week-end. Mais quand même, on voudrait dénigrer l’institution parlementaire que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Ah, au fait, les résultats du vote : votant = 45 ; exprimés 44 ; pour 33 ; contre 11 ! Place au Sénat qui doit examiner ce texte en deuxième lecture à partir du 25 septembre.

EGA (2) : la formation du prix, ce sera l’affaire des interprofessions

Que retenir de cette deuxième lecture du projet de loi Egalim à l’Assemblée nationale, sinon qu’elle n’a passionnée personne ou presque ? Sur le point central et délicat de l’indicateur des prix, le Gouvernement a fait passer un texte de compromis, forcément bancal. Ce sont donc les interprofessions qui vont être chargées de construire, d’élaborer et de diffuser les indicateurs, qui doivent servir de référence dans les négociations commerciales. La loi rend cette contrainte obligatoire. Question 1 : les décisions au sein d’une interprofession doivent être prises à l’unanimité. Si les interprofessions sont vraiment obligées de construire ces indicateurs, elles ne pourront s’entendre que sur un projet minimal ? Question 2 : quelles sanctions pour les interprofessions qui ne parviennent pas, ou refusent, de construire un indicateur ? Question 3 : que se passe-t-il pour les secteurs agricoles qui ne disposent pas d’interprofessions ? Question 4 : les interprofessions auront-elles le temps de construire, adopter et diffuser ces indicateurs entre la promulgation de la loi (mi-octobre si tout va bien) et le début des négociations commerciales (début novembre). Réponse à la question 4 : non !

Hubert Reeves : « la bonne écologie regarde à la fois les animaux, la nature, mais aussi les humains »

Dans une conférence donnée le 6 septembre dernier au Collège de France, l’astrophysicien Hubert Reeves remet, utilement, les choses à leur place sur la question des pesticides.  « Les pesticides, pour la plupart des écologistes, c’est la peste. Il faut les exterminer. Ils ne savent pas que les pesticides nous ont sauvé de ce qu’on appelle la famine de l’an 2000 » déclare-t-il. Il rappelle que lorsqu’il était étudiant aux Etats-Unis dans les années 60, la faculté d’agriculture voisine de son université, était essentiellement composée de chimistes. Ils avaient une mission : trouver une réponse au fait qu’à cette époque les milieux scientifiques s’attendaient à une immense famine vers les années 2000, une famine qui pourraient concerner des centaines de millions de personnes. « Cette famine n’est pas arrivée, poursuit Hubert Reeves. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu la révolution verte. Et qu’est-ce que c’est la révolution verte, c’est d’avoir développé les pesticides ». « Les pesticides, ça nous a sauvé. Mais ça pose énormément de problèmes. L’attitude, ce n’est pas le rejet total comme ci c’était la peste, mais de regarder au cas par cas. De penser par exemple qu’il y a des animaux qui meurent, mais qu’il y a des fermiers qui meurent aussi parce qu’ils n’ont pas les moyens d’avoir les récoltes qu’il faut (.) Une bonne écologie, c’est une écologie qui regarde à la fois les animaux, la nature, mais aussi les humains » conclut-il. Dans le contexte actuel, cela fait du bien à entendre.

Le Gouvernement supprime 20 commissions administratives

Le Gouvernement vient de procéder à la suppression de « 20 commissions administratives à caractère consultatif et comités de suivi ». Parmi ces organismes supprimés, certains concernent la ruralité et les territoires : le Conseil national de l’aménagement et du développement du territoire ; la Conférence de la ruralité́ ; la Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier. Par ailleurs, une circulaire du Premier ministre indique que toute création d’une nouvelle commission doit être accompagnée de la suppression de deux commissions existantes.

Un décret précise les attributions du « préfet loup »

Un décret adopté en Conseil des ministres de 12 septembre précise et renforce les attributions et missions du préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, coordonnateur du plan national d’actions sur le loup. Le texte donne notamment au préfet « la maîtrise des tirs » afin que « ces opérations répondent avec la plus grande efficacité possible à l’objectif de prévention des dommages importants aux troupeaux, lorsque les mesures de protection des troupeaux (gardiennage, chiens de protection, clôtures) ne suffisent pas à prévenir et à limiter la prédation de l’espèce ». Cela doit « permettre aux éleveurs de défendre en permanence leur troupeau et de cibler les tirs dans des zones fortement marquées par la prédation » tout en « respectant l’exigence de maintien de la population de loups ».

Nouvelle hausse des victimes du loup

Le nombre des victimes du loup continue d’augmenter en France. Selon les dernières données de la Mission loup, on comptait 7255 victimes du prédateur sur la période 1er janvier-31 août 2018 contre 6040 sur la même période de 2017. Le nombre d’attaques est également en hausse : 2010 sur les 8 premiers mois de 2018 contre 1759 sur la même période de 2017. Enfin, sur la période 1er janvier-31 août, 26 loups ont été abattus, le plafond étant fixé à 43 bêtes pour l’année 2018.

Hausse des exportations de spiritueux au 1er semestre

Les exportations de vins et spiritueux français ont continué de progresser au cours du 1er semestre 2018, avec un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros, en hausse de près de 4%, indique la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). Le chiffre d’affaires export des spiritueux français frôle les 2 milliards d’euros (+1%) sur le premier semestre, toujours porté par le cognac. En volume, le rythme des exportations de spiritueux s’accélère (+4% à 25 millions de caisses) grâce aux exportations de cognac (+9%), de liqueurs (+4%) et de vodka (+3%). En vins, les exportations sont en légère baisse en volume (-1 %) et en hausse en valeur (+ 5 %) pour atteindre 4,2 milliards d’euros.