mercredi 24 avril 2024

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Nouvelles fraîches

18 mai, jour de la souveraineté alimentaire

« Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie au fond est une folie». Cette phrase prononcée il y a un peu plus d’un an, le 12 mars 2020, par Emmanuel Macron à la veille du premier confinement, est restée dans la tête de tous les agriculteurs de France. Depuis, il y a un nouveau ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, plus cash, plus ‘les pieds sur terre’ que ses trois prédécesseurs du quinquennat. Depuis, il y a eu les municipales, la claque pour LREM, quelques victoires pour les écolos et les nombreux dérapages des nouveaux maires EELV. Après avoir voulu être très vert clair, la Macronie a pris l’écologie politique en grippe. Julien Denormandie gagne les arbitrages face à Barbara Pompili. Nous sommes en quelques sortes revenus à l’époque où Nicolas Sarkozy, président de la République, après avoir osé le Grenelle de l’environnement, déclare, lassé des surenchères vertes, « l’environnement, ça commence à bien faire » au Salon de l’agriculture 2010. Le 18 mai prochain, à l’occasion d’un rendez-vous organisé par le Conseil de l’agriculture française (CAF) composé de la FNSEA, des JA, et de la Confédération Nationale de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricoles (CNMCCA), et par le Ceneca (organisateur du Salon de l’agriculture), Emmanuel Macron, entouré de plusieurs ministres (dont celui de l’Agriculture), prendra la parole sur ce thème de la souveraineté alimentaire. Il se murmure que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pourrait aussi intervenir. Un simple souhait : ne tombons pas d’un extrême dans l’autre, de l’ultra-mondialisation au repli sur soi. Souveraineté alimentaire ne doit pas être confondue avec autarcie.

Masculin, féminin : le JO ne sait plus qu’elle est la bonne règle

Les fautes dans le Journal officiel sont en principe très rare. Mais cette fois, les rédacteurs du JO du 11 avril on fait fort. L’édition en question publie un arrêté du Premier ministre nommant le président et les membres de la commission de certification des comptes des organismes payeurs des dépenses financées par les fonds européens agricoles (un machin dont je reconnais avoir ignoré l’existence jusqu’à ce jour). Deux personnes sont nommées, un homme et une femme. Leur titre : contrôleur général économique et financier. Enfin, pas tout a fait. La dame, Karine Siboni, est nommée « contrôleure générale économique et financière ». Vous avez bien lu. Passons sur le ‘contrôleure’ qui, quitte à féminiser, pourrait être avantageusement remplacé par ‘contrôleuse’ comme c’est le cas dans la plupart des administrations. Mais alors le ‘générale’ et le ‘financière’, il faudra que l’on m’explique…

Des nouvelles de l’agribashing (suite)

Selon un de nos lecteurs, à l’occasion d’une réunion préfectorale qui s’est tenue, suite au gel le 12 avril dans le Tarn-et-Garonne, le producteur de Moissac dénoncé pour tapage une nuit de gel (cf. notre Blog du 12 avril) aurait été depuis victime de dégradations sur son matériel. Le festival nauséabond continu.

La blague de la semaine

Ancien ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume a été officiellement désigné conseiller « Affaires publiques » du président de la Ligue nationale de rugby (LNR), René Bouscatel. Mais ce n’est pas une blague, ni un poisson d’avril à retardement.

Le chiffre de la semaine 

81, c’est le nombre de projets « alimentation durable » soutenus par l’Ademe en 2020.

Murmures

  • selon L’Agefi (16 avril), la Commission européenne doit présenter ce mercredi 21 avril, secteur par secteur, « les critères climatiques de la taxonomie des investissements verts ». La sylviculture et la bioénergie font partie des secteurs retenus et donc taxables.