vendredi 26 avril 2024

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Nouvelles fraiches

Deux ministres au Sival

Le Sival se tient cette semaine, du 17 au 19 janvier, à Angers. Il accueillera mercredi, le 18, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Il rencontrera notamment les producteurs de pommes engagés dans une action pour la revalorisation des prix. Ils demandent 20 centimes d’euros supplémentaires/kg « le prix de la survie du verger français de pommiers ». Des actions d’arrachages de vergers ont eu lieu le week-end dernier dans plusieurs départements. Le ministre devra également rassurer les filières fruits, légumes, et viticulture durement impactées par la hausse du cout de l’énergie. Marc Fesneau rencontrera également Aly Ngouille Ndiaye, son homologue sénégalais, qui viendra à Angers concrétiser le partenariat en vue de l’organisation d’un « Sival Sénégal » en avril 2024 à Dakar. En revanche, la venue de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, n’est pas, à l’heure où nous écrivons, prévue. L’ancien maire d’Angers, fidèle du Sival, raterait ainsi le salon pour la première fois depuis bien longtemps. On raconte que ce n’est pour pas gêner son collègue du gouvernement, ni Jean-Marc Verchère, le nouveau maire d’Angers. Mais il n’est pas interdit de penser que le dossier de l’interdiction des emballages plastiques pour les fruits et légumes n’est pas étranger à cette absence (lire ci-dessous).

Souveraineté, énergie et plastique au menu d’Interfel pour 2023

Président d’Interfel, Laurent Grandin a présenté le 12 janvier les vœux de la filière fruits et légumes frais. L’interprofession est dans l’attente du plan de souveraineté des fruits et légumes frais qui devrait être annoncé par Marc Fesneau au Salon de l’Agriculture. « Nous avons dit au ministre que nous ne nous contenterions pas de mesurettes et de recyclage de budgets existants. Nous serons aux côtés du ministre si ce plan est de nature à relancer la consommation » a déclaré Laurent Grandin. Le président d’Interfel est revenu sur le dossier d’interdiction des emballages plastiques pour les colis de fruits et légumes frais de moins de 1,5 kilo. Le décret d’application a été annulé par le Conseil d’Etat en décembre, et le Gouvernement a aussitôt rédigé un nouveau décret (Cf. notre Blog du 16 décembre). « Nous avons été un petit peu surpris par la réaction de Christophe Béchu » reconnaît Laurent Grandin. Le nouveau décret est actuellement à la Commission européenne pour consultation et Interfel espère qu’il n’entrera pas en application. La CE prépare en effet un règlement UE sur ce sujet, règlement qui entrerait en vigueur courant 2024, rendant le règlement français inutile. Enfin, la filière n’est pas épargnée par la hausse du prix de l’énergie. La plupart des entreprises du secteur ne rentrent pas dans la catégorie TPE. « Il faudrait étendre le bouclier aux petites entreprises souligne Laurent Grandin. Ainsi on pourrait soutenir près de 90 % de nos entreprises ». Pour les autres, le Gouvernement ce serait engagé à trouver des solutions au cas par cas. « Pas une exploitation, pas une entreprise ne doit être laissée au bord de la route » conclut le président.

Aprifel reconnue « d’intérêt général »

L’Agence pour la recherche et l’information en fruits et légumes (Aprifel) vient d’être reconnue comme organisation « d’intérêt général ». Elle pourra ainsi notamment recevoir des dons et avoir accès au mécénat. « Cela nous permettra de revenir aussi dans les écoles, nous l’espérons » a déclaré Laurent Grandin, président de l’interprofession des fruits et légumes Interfel. Notons par ailleurs que Delphine Tailliez, qui était directrice adjointe d’Aprifel, est nommée directrice.

Murmures

  • Vincent Brack va prochainement quitter son poste de directeur de la FNPLait ;
  • 2e Vice-Président de la FNSEA, Henri Bies-Péré ne sera pas candidat à un nouveau mandat au prochain congrès de la FNSEA qui se tiendra du 28 au 30 mars à Angers ;
  • la Cour des Comptes met la touche finale à un rapport sur la gestion de l’Odeadom. Les conclusions seraient plutôt positive, ce qui n’empêcherait pas la Cour de questionner la légitimité de l’existence du dernier Office agricole. Une question que nous ne nous posons pas ! Le rapport devrait être publié au début de l’été.