mardi 19 mars 2024

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Récolté dans la presse

Commerce extérieur : la forêt, un cas exemplaire

Dans une tribune (Le Figaro du 10 mai) deux universitaires* donnent des pistes pour permettre à la France de « rétablir l’équilibre de son commerce extérieur ». « C’est dans la capacité des acteurs économiques à résoudre leurs problèmes structurels que réside une partie de la solution au déséquilibre de la balance commerciale » estiment les deux auteurs. « Il est en effet paradoxal d’observer que même dans des secteurs où la France devrait faire valoir un avantage comparatif, les résultats ne sont pas à la hauteur ». C’est le cas de la filière bois : le déficit du commerce extérieur s’élève à 6,5 milliards d’euros en 2012 alors que la France possède « l’une des plus belles forêts d’Europe avec 16 millions d’hectares ». « Comment expliquer ainsi que le mètre cube de chêne brut français soit vendu au prix de 80 euros a des scieries belges, avant d’être réimporté une fois séché et scié au prix de 500 euros le mètre cube ? ». Pour expliquer ces contre performances, les deux économistes mettent en avant la mauvaise organisation de la filière, le morcellement de la forêt détenue par 3,5 millions de propriétaires et la dilution du rôle de l’Etat où trois ministères se disputent la gestion de la forêt.

*Stéphane Bourcieu et Jérôme Gallo, groupe ESC Dijon-Bourgogne

 

Le consommateur, chouchou des gouvernements

« Pour la huitième fois en un quart de siècle, une loi va accroître la protection » du consommateur constate Jean-Marc Vittori dans son édito (Les Echos du 02/05) en évoquant le projet de loi présenté par Benoît Hamon. Un texte qui « renforce une série de garanties créées par les textes précédents » et « donne un pouvoir accru de sanction à l’administration ». Pour l’éditorialiste, le texte « comprend une seule réelle innovation : l’introduction dans le droit français d’une “action de groupe” qui permettra à des consommateurs lésés par une entreprise de s’unir pour l’attaquer en justice ». Ce droit sera limité aux “problèmes du quotidien”. Exit donc les  « atteintes à l’environnement ou à la santé » ! Pour notre confrère, « cette innovation est une innovation de rupture » qui « s’inscrit dans une philosophie libérale qui n’est guère dans la tradition française ».  « C’est une heureuse surprise de voir un gouvernement de gauche promouvoir cette idée » conclut Jean-Marc Vittori.

 

Taxe : après la bière, le vin ?

« Le vin bientôt taxé ? » s’interroge le JDD (12/05). L’hebdomadaire indique que le Sénat « planche sur la mise en place d’une fiscalité dissuasive ». Actuellement, « le vin ne supporte que 4 centimes de taxe par bouteille contre 36 pour la bière et 1,90 euros pour les spiritueux ». Le projet des sénateurs est de mettre en place « une fiscalité mesurée » soit quelques centimes de plus. « Si le vin était taxé en fonction de son degré d’alcool, comme la bière, la taxe atteindrait entre 30 et 60 centimes par bouteille. Et rapporterait entre 1,3 et 2,7 milliards d’euros à l’Etat » indique le JDD. Le gouvernement doit trancher à l’automne, mais Yves Daudigny, le sénateur (PS), porteur du projet ne se fait guère d’illusion : « Je n’exclus pas que le vin finisse par échapper à cette fiscalité. La politique de prévention ne peut pas se faire contre les industriels ». « Un aveu qui en dit long » constate le Journal du dimanche.