vendredi 26 avril 2024

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Nouvelles fraîches

Légion d’honneur : seulement deux agriculteurs promus !

L’agriculture française contribue grandement à la baisse, voulue par Emmanuel Macron, du nombre de Légions d’honneur distribuées. Dans la promotion du Nouvel An, seuls deux agriculteurs sont promus au titre du ministère de l’Agriculture. Il s’agit de Marie-Lise Broueilh, présidente du syndicat des éleveurs ovins de Barèges-Gavarnie (Ariège), et de Michel Hamel, président de Filière qualité race normande (Manche). Un autre professionnel est distingué : Louis Teyssier, président du Comité Régional de Conchyliculture Normandie-Mer du Nord. La promotion du ministère de l’Agriculture ne comprend au total que 7 récipiendaires, tous Chevaliers, on ne compte aucun Officier ou autre grade. Malgré ce ‘quota’ restreint, Stéphane Travert a jugé nécessaire de distinguer un de ses proches :  Philippe Duron, ancien député PS du Calvados jusqu’en juin 2017, ancien président de la Région Basse-Normandie (2004-2008) et maire de Caen de 2008 à 2014. En Normandie, on considère que Stéphane Travert était le « protégé » de Philippe Duron (La Manche libre, 2 janvier). Dans son impressionnante biographie (en 2013, Le Point le présentait comme le ’champion de France des cumulards’), nous n’avons trouvé comme seul fait d’armes agricole que sa qualité de membre du groupe d’études cheval de l’Assemblée nationale quand il était député. Récompenser un ancien élu, pourquoi pas. Mais c’est en général la promotion du ministre de l’Intérieur qui s’en charge ! Notons que la promotion du Nouvel an distingue par ailleurs (hors ministère de l’Agriculture) Dominique Bussereau, ancien ministre de l’Agriculture, Jean-Charles Quillet, président de la Section Plants de pomme de terre du Gnis, Jean-Paul Pageau, président de la Scapest et président de la CCI de la Marne, et Roger Genet, directeur de l’Anses (chevaliers).

Les exploitations géantes dominent l’agriculture bulgare

Selon une étude récente de l’Institut de Recherches Economiques de Bulgarie, 4 % des exploitations bulgares exploitent 80 % de la surface agricole totale du pays. 22 sociétés d’exploitations contrôlent 60 % de la surface agricole… Le plus grand propriétaire réunit 100 000 ha. A côté de ces grands, les petites exploitations occupent la moitié de tous les actifs dans l’agriculture bulgare. Selon les chercheurs, plus de 94 % des agriculteurs du pays produisent essentiellement pour leurs besoins familiaux et peu pour les marchés. L’étude arrive à la conclusion que l’agriculture bulgare est « régie par 100 agriculteurs » qui perçoivent 75 % des aides européennes. La surface moyenne de ces grandes entreprises agricoles est de 2 400 ha. (avec Socopag)

Légère hausse des prix agricoles en novembre

En novembre 2017, les prix agricoles à la production augmentent de 0,3 % sur un an (après +0,5 %). Hors fruits et légumes, ils sont en hausse de 1,2 % sur un an et de 1,4 % sur un mois, indique l’Insee. Les prix des céréales sont stables : le prix du blé tendre baisse de 0,2 % après +0,4 % en octobre. La demande dynamique en provenance du Maghreb absorbe une offre abondante. Le prix du maïs augmente de 1,8 % sur un mois, du fait de rendements ukrainiens inférieurs aux attentes. Après trois mois de baisse, le prix des oléagineux rebondit (+2,5 %). Les prix du colza (+2,4 %), du tournesol (+2,8 %) et du soja (+1,8 %) sont en nette hausse, dans le sillage des cours du pétrole. Les prix des légumes frais reculent de 19,7% sur un an du fait de la chute des prix de produits de saison (endives et choux-fleurs). La demande n’a pas suivi la hausse saisonnière de l’offre. Les prix des fruits frais augmentent de 7,3 % sur un an ; en particulier ceux des kiwis (+36,4 %), des raisins (+22,3 %) et des clémentines (+8,1 %). Les prix des animaux augmentent de 0,9%. Les prix des porcins sont en hausse sur un mois (+2,9 %) pour la première fois depuis avril 2017. Sur un an, ils reculent de 8,2 %. Après trois mois de hausse, les prix des gros bovins sont quasi-stables en novembre (−0,1 %) et augmentent de 6,7 % sur un an. Les prix des œufs sont en forte hausse (+22,0 %), pour le troisième mois consécutif. L’origine française continue à être recherchée suite à la crise du Fipronil. Le prix du lait de vache profite partiellement de la hausse du prix du beurre : il s’accroît de 15,4 % sur un an.

Russie : l’UE proroge de six mois les sanctions économiques

Le Conseil a prorogé, le 21 décembre dernier, les sanctions économiques visant des secteurs spécifiques de l’économie russe jusqu’au 31 juillet 2018. Ces sanctions ciblent les secteurs financier, de l’énergie et de la défense, ainsi que le domaine des biens à double usage (destinés à une utilisation militaire ou à des utilisateurs finals militaires en Russie). Elles ont été instituées le 31 juillet 2014 « en réaction aux actions de la Russie déstabilisant la situation en Ukraine ». En réponse a ces sanctions, la Russie a institué un embargo sur de nombreux produits de l’Union européenne, dont des produits agricoles (fruits et légumes, produits laitiers,…).